30 juillet 2007

Le déclin de l'empire occidental

Comme si nous avions besoin d'autres preuves que les valeurs morales de notre belle société occidentale sont en dégénération, voilà que deux petits comiques, Xéric et Chadan, se sont amusés à remixer des couvertures de livres de Martine pour mieux refléter des préoccupations modernes.


J'adore, surtout celles-ci:


Merci à l'autre Martine pour le tuyau ; )



À quand la comtesse de Ségur et Tintin?



23 juillet 2007

Le retour

Finalement la semaine a passé trop vite et je n'ai pas eu le temps de vous écrire. J'ai fait plein de choses ma foi, inusitées, pour votre déesse, comme me faire brasser le gras de pitoune dans la pitoune à la Ronde et visiter une institution culturelle vénérable de notre capitale nationale, le Red Lobster (c't'une joke, je suis allée au Musée des Civilisations).

Je suis épuisée, juste à temps pour revenir au boulot ce matin. M'enfin.

Après une semaine passée en symbiose avec AdoW, Simon et Mari Chéri, je peux enfin vous dire que:

1- Ma petite famille est à la fois belle, fine, intelligente et insupportable.
2- Ma crise existentielle de milieu de vie ("midlife crisis") devrait survenir d'un moment à l'autre, ce qui occasionnera soit une sabbatique à Eleuthera, soit un retour aux études en littérature tamoule du 18ième siècle (fascinant, je sais).
3- Il est faux que les vacances écologiques près de la maison coûtent moins cher, car il faut aussi inclure les frais inhérents de gin, pilules et psychothérapie.

Donc... Une Française a écrit un livre qui semble très amusant, sur 40 raisons de ne pas avoir d'enfants, et ce matin, je trouve qu'elle a plutôt raison. Seule ombre au tableau, elle a elle-même deux ados, ce qui rend son cri du coeur un peu moins sincère. C'est comme regretter ce voyage inoubliable à Ottawa quand on reçoit son compte de Mastercard.

16 juillet 2007

Tellement! Part II

Ok, je l’avoue : l’Interventionniste dans toute sa sagesse a soulevé une splendide polémique : si on peut facilement résumer toute une série en quatre minutes trois secondes, pourquoi on se taperait la version longue? J’ai été un moment aveuglée par la nostalgie, mais maintenant je vois bien que rien ne pourra véritablement me ramener à ces mercredis soir magiques circa 1977 où Télé-Métropole nous régalait des belles aventures de Jaime Sommers et de ses French mouillés avec Steve-we-can-rebuild-him-Austin!

Donc, pour votre plaisir, voici cinq suggestions que je ferais aux producteurs de NBC pour épicer leurs scripts qui promettent malheureusement d’être une banalité navrante :

1) La nouvelle Jaime pourrait être bisexuelle : non seulement c’est très tendance (pensez L-Word croisé avec Alias, miaou!), mais en plus le potentiel dramatique est indéniable : on double les opportunités de scènes de sexe torride (quelqu’un a –t’il dit orgie?) et de vilaines ex-blondes folles mais ravissantes affublées comme des prostituées juvéniles. Nice.

2) Assez rapidement, NBC pourrait procéder à la renaissance des Fembot, mais avec une twist années 2000 : dans la nouvelle série, il ne s’agirait plus de femmes robots dont le visage peut de dévisser pour révéler une structure de métal, mais bien d’une armée de baby boomers vieillissantes dont les visages amovibles se transformeraient en arme de destruction massive grâce à du Botox nouvelle génération conçu par l’armée américaine.

3) Jaime pourrait exercer un métier totalement incompatible avec la fonction de femme bionique, genre conseillère beauté chez Jean Coutu ou bien représentante de portes et fenêtres Laflamme. Jaime : “Non monsieur Goldman, je peux pas rentrer en fin de semaine, il y a une vente sur le Lancôme. Votre fou furieux mégalomane pourra attendre à lundi, non?”

4) Jaime pourrait être une vraie fille de party, genre rave et extasy, mais sa bioniquité lui poserait des problèmes quand elle sort avec ses petites amies : à toutes les huit-neuf heures de transe, elle aurait besoin de huiler ses genoux bioniques, ce qui ferait un peu capoter Paris et Lindsay (dans le caméo hautement médiatisé des amies ravissantes affublées comme des prostituées juvéniles).

5) Enfin, et c’est mon truc préféré, elle pourrait avoir une meilleure amie, du genre mère de famille drôle et attachante, un peu dodue certes, mais qui apporterait un élément comique aux situations somme toute dramatiques. Amie dodue : “Quoi, encore un autre dictateur sadique qui t’a torturée avec une blowtorch? Coudon, les achètes-tu en format méga au Costco?”

Voilà. Marisol et la croisière s’amuse n’ont qu’à bien se tenir, je suis inspirée!

Tellement!

Je suis officiellement en vacances mais je vous prépare une couple de billets cette semaine. En attendant, je vous invite à admirerla nouvelle femme bionique. On dirait qu'ils ont éliminé le slow-mo avec les effets sonores années 70, mais j'ai bien hâte quand même. A+

11 juillet 2007

Ode à la platitude

Excellent billet de Foglia hier sur la boxe à Radio-Canada mais surtout sur cette tendance à ne plus oser dire que quelque chose est platte (voir le 12ième paragraphe).

Pourtant la platitude, ça fait partie de la vie. De la mienne en tout cas, quand Mari Chéri nous loue un film de guerre de 1951 un bon samedi soir ou qu'AdoW m'entretient des derniers développements de sa tortueuse vie sociale ("pis là j'ai dit à Laurie qu'elle avait été bitch avec Sandrine, pis que c'était pas correct de pas l'avoir invitée à la maison des jeunes pour l'épluchette de blé d'inde... Pis là Laurie m'a répondu que j'étais con, pis là je l'ai bloquée sur MSN, pis là elle m' a envoyé un message par Cédric, ça fait que là on est amis..."). À la fuir, à la détester, on oublie que la platitude nous permet par comparaison d'apprécier ce qui est lefun.

Prenez mon billet d'ajourd'hui. Il est plate à mort, mais il vous prépare déjà à mieux tripper sur le prochain. CQFD!

7 juillet 2007

À la Di Dodue

Josée Di Stasio : «Alors aujourd’hui j’ai le grand plaisir d’accueillir une femme très drôle et surtout, dodue, (NDLR : un peu moins ces jours-ci quand même), LadyW. Lady, que partages-tu avec nous aujourd’hui?»

LadyW, hésitante : «Quand j’ai parlé à votre recherchiste, elle m’a suggéré de vous présenter la cuisine de chez nous, quelque chose que mes amis et ma famille adorent, alors j’ai pensé à partager avec vous ma fameuse recette de pâté chi…euh… Parmentier du Terroir. Oui, oui c’est ça.»

JDS : «Alors je vois que tu as rassemblé tous les ingrédients, steak, blé d’in…Quoi, pas de blé d’inde dans ton pâté Parmentier?»

LadyW, avec fierté : « Non! Moi je le fais avec des bin…des fèves au lard! Mari Chéri qui est anglais trouvait qu’avec du maïs ça ressemblait à du manger de chien, mais qu’avec des bines c’est plus appétissant. (quoique plus tard dans le lit conjugal, disons que c’est hot pour toutes sortes de raisons pas toujours sexy…)»

JDS, troublée et pressée de changer de sujet : «Ok… Donc il s’agit d’un plat que tu concoctes pour tes êtres chers lors d’occasions spéciales…»

LadyW, avec un clin d’oeil : «Ben là ça dépend ce que tu appelles une occasion spéciale. Plus comme quand il y a une reprise d’Un taxi la nuit avec la scène où Patrick Huard est en cache sexe léopard et petite casquette et que je ne veux pas être dérangée…»

JDS, de toute évidence aux prises avec une image mentale traumatisante : «Revenons aux bin… euh aux fèves au lard. Quel type utilises-tu normalement? Personnellement je suis une grande fan des Fagioli all’uccelleto de Florence.»

LadyW, décontenancée : «Ah oui? Ben moi, je prends les Sans nom au lard d’habitude, quoique je suis sûre que ça doit aussi être bon avec les Fagiola-chose comme tu dis… »

JDS: «Et les pommes de terre? Je n’en vois pas?»

LadyW, toute heureuse : «Ah, c’est parce que les gars chez nous aiment mieux quand je prends des Sheriff déshydratées. Tiens, j’en ai apporté une boîte dans ma sacoche. Les patates Sheriff me rappelleront toujours des beaux souvenirs, comme le classique de Kool & The Gang "Sheriff les bonnes patates"… »

JDS: «Euh…je pense que le classique de Kool, c’est "Cherish"… C’est la parodie de Rock et belles oreilles qui s’appelait Sheriff… »

LadyW, un peu pincée: «Ok d’abord, si tu veux être pointilleuse…Ça fait que là, je fais revenir la viande dans la poêle…»

JDS : «…avec un peu d’oignon et de l’ail…»

LadyW, secouant la tête : «Non.»

JDS, surprise : «Comment ça, non?»

LadyW : «Je mets juste la viande.»

JDS : «Juste la viande? Et l’assaisonnement?»

LadyW : «On met du ketchup.»

JDS, la voix éteinte : «Ah, je vois. Un petit ketchup de tomates vertes à l’étuvée?»

LadyW : «Non, du ketchup de tomates rouges écrapouties de chez Loblaw.»

JDS, qui commence à avoir vachement hâte que le segment se termine : «Ok, alors récapitulons : des fèves au lard Sans nom, des pommes de terre Sheriff, de la viande hachée et du ketchup de chez Loblaw. J’imagine que tu vas me dire que c’est délicieux avec une Molson Ex tablette?»

LadyW, offusquée : «Franchement, pour qui tu me prends? Tu sauras que chez nous on ne boit pas de bière. Ça manque de classe.»

4 juillet 2007

Dodue no more

Là ça fera. L'été est arrivé, les petits tops de cochonne sont sortis et mes gros jambons engraissés tout l'hiver me tombent sur les nerfs. C'est pas si mal lorsque je les galbe de bas nylon à culotte amincissante XXL et de mumus africains en stretch, mais se baigner en robe longue et burka est franchement pénible et en plus ça fait peur aux petits enfants. (Don't ask.)

Donc, pour commémorer mon retour à la planète diète, je vous offre aujourd'hui en primeur les cinq vérités d'une déesse au régime:

Vérité No 1 : La balance n'est pas votre amie. Au contraire, elle est semblable à cette menue amie de secondaire III qui vous faisait sentir comme une nageuse ouest-allemande gavée de stéroïdes et qui vous envoyait casser avec les-pôvres-chums-déjà-remplacés-parce-qu'ils-avaient-oublié-de-lui-acheter-une-Swatch/cd de Nick Kershaw/chandail Vuarnet-pour-commémorer-leurs-11-jours-½-d'amoure. (Vous le faisiez sans rechigner car vous espériez en vain qu'un peu de sa délicate splendeur se reflèterait par ricochet sur votre physique ingrat de sidekick éternelle.)

Vérité No 2 : Les céleri rave/lentilles DuPuy/fromage en plastique/courge spaghetti sont vos nouveaux amis. Ok, on s'entend. Il est difficile d'imaginer que quelqu'un qui n'est pas au régime pourrait naturellement graviter avec gourmandise vers une délicieuse et diététique trempette au radis bleu et à l'eau de source citronnée (mium!), mais bon. Il y a des gens près de moi qui trippent fort sur les pogos, et je ne fais même pas semblant de comprendre. Je les aime quand même.

Vérité No 3 : La mafia de l’amaigrissement existe. Quiconque tente de vous convaincre à la trente-deuxième tentative que cette délicieuse barre protéinée qui brille dans le noir vous permettra enfin de rentrer dans votre robe de bal/costume de dominatrix en vinyle argenté/pantalon de cuir acheté en vente en 1996 veut votre argent, pas nécessairement votre bien. Il faut apprendre à dire non aux petites pilules, poudres et jus fluos et sortir votre Wally Waller pour éplucher les nouveaux amis.

Vérité No 4 : Votre petite voix intérieure a raison. Sur tout. Malgré votre lecture compétente de cet article fascinant de mai 1973 du New England Journal of Internal Medecine que vous avez déniché sur l'internet, vous ne souffrez probablement pas du syndrome de GrosseBrioche qui vous empêcherait d'éliminer des kilos. Probablement qu'un peu moins de Pizza Hut et qu'un peu plus de Josée Lavigueur ferait la job, et vous le savez pertinemment dans votre petit cœur rose.

Vérité No 5: Les hommes ne comprennent pas. Lorsqu'un homme est trop occupé à laver son char ou taponner sa tondeuse pour manger un de ses quatre sandwichs au salami quotidiens, il perd sept livres. C'est pas juste mais c'est comme ça. La prochaine fois qu'il rira de vous qui êtes en train de mesurer 4 onces de délicieux filet de merlu cuit à la vapeur avec un nuage de fleur de cerisier, rappelez-lui de prendre rendez-vous chez l'urologue pour son examen annuel de la prostate. C'est quand même bon d'être une fille des fois.

Voilà. Pour terminer, rappelez-vous que quiconque vous dira que la beauté est dans la tête et que Jésus vous aime comme ça n'a probablement jamais goûté aux joies du magasinage dans les tailles fortes, où la tente d'armée est un design seyant et le camouflage une stratégie gagnante. Jésus m'aime peut-être dodue, mais moi je m'aime mieux quand je peux encore compter mes mentons sur les doigts d'une main…