21 août 2007

Kandahar Blues

Partout où je me tourne ces jours-ci, la photo solemnelle du soldat Simon Longtin qui me rappele que moi aussi j'ai un petit Simon à la maison, qui sera un jour beau et grand, et qui voudra peut-être revêtir l'uniforme bigarré pour prêter main forte sur un champ de bataille quelconque dans une région dont nous pourrons à peine prononcer le nom.

Mon Simon m'enverra peut-être des photos de son régiment, me demandera peut-être de lui poster des sacs de Cheez Doodles, et mes petits-enfants adorés verront peut-être le jour à Valcartier ou à Petawawa.

La guerre, c'est pourri. Et c'est vrai que bien des Canadiens préféreraient oublier que notre gouvernement a choisi de participer à un conflit impossible engendré par les agissements de forces cachées dont nous ne verrons jamais le visage. Mais en bout de ligne, c'est aussi notre responsabilité en tant que pays riche et évolué de donner un coup de main aux populations déchirées. C'est humain et c'est la moindre des choses.

Les hommes et les femmes qui choisissent la vie militaire savent que la mort fait partie du deal. Il faut aussi qu'ils sachent qu'ils méritent toute notre admiration et notre gratitude. Alors, merci à toi Simon, et à Ben, et à Martin, et à tous ceux qui se lavent aux baby wipes dans le désert et qui mangent des barres de survie pour souper. La déesse dodue vous salue.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Curieux cette manie de se sentir obligé d'être solidaire d'une opération militaire simplement parce que le gouvernement demande de l'être.

Il suffit d'un cécorum de circonstance, de quelques images de tristesse de la part de nos dirigeants pour qu'une partie de la population tombe dans la sensiblerie.

Les plus a plaindre ne sont ces boy scouts un peu naïfs qui perçoivent ces entreprises comme autant d'aventures et qui reviennent blessés ou sans vie. Je plains d'abord les vraies victimes, ceux que l'on qualifie de « pertes colatérales », ces familles afghanes qui reçoivent une bombe sur la noix pendant leur souper parce que divers groupes (dont celui auquel on fait partie) tentent de garder une région donnée sous leur contrôle.

On ne parle jamais d'eux et surtout, on ne chiffre pas ces «accidents de parcours».

Accent Grave

Anonyme a dit...

Accent grave, permettez-moi de rouspéter. Vous prétendez que je me sens obligée d'être solidaire parce que mon gouvernement me demande de l'être, mais croyez-moi que ce n'est pas le cas. Je ne me gêne pas d'habitude pour dire ce que je pense, et dans ce cas je trouve que ça a de l'allure de participer aux opérations en Afghanistan, et que ces "boy scouts un peu naifs" méritent au moins d'être remerciés. Je soupçonne aussi que beaucoup de ces fameuses familles afghanes sont reconnaissantes de l'aide apportée par nos militaires, mais ça c'est pas sexy. L'anarchie sanglante, les jeunes allumés qui haissent toute intervention étrangère, ça paraît tellement mieux aux nouvelles...

Anonyme a dit...

Enfin! Enfin quelqu'un, une citoyenne, ose dire les vraies choses!

Que l'on soit d'accord ou pas avec la mission de nos soldats au loin là bas, nous nous devons de les appuyer et de saluer leur courage. Notre mission à nous, c'est de brandir fièrement le Ruban jaune, par respect pour ces gens qui ont choisi, car c'est un choix et non une obligation, d'aller aider un peuple sans vraiment savoir si cette aide pourra vraiment apporter quelque chose dans quelques décennies d'ici.

Je n'en peux plus d'entendre ces lectrices de nouvelles du Le Canal Niaiseuses (LCN), prétendues journalistes de formation, sans cesse passer leur petits commentaires anti-mission, anti-américains, anti-guerre, anti-Bush, anti-Wal-Mart, anti-Harper, anti-Canada-anglais de façon hypocrite et sournoise.

« Reste à savoir si les femmes et les proches des soldats tenteront maintenant de convaincre le Gouvernement Harper d'annuler la mission en Afghanistan » disait l'une d'entre-elles hier soir...

Pour qui ce prend-t-elle celle là! Passer son message en douce dans un bulletin d'information?! Malheureusement, il ne s'agît pas là d'un cas isolé… le Québec est désormais à la charge d'une manne de journalistes injustes dont le seul intérêt est de faire couler tout ce qui n'est pas Québécois, et surtout, tous ceux qui quittent ou critiquent le Québec et son bô modèle québécois qu'aucun autre pays n'a adopté en fait...

Une chance qu'on a le Code de déontologie de la FPJQ...