15 décembre 2008

(Presque) Sex-on-the-beach

Début de la tranche de vie: Plage nord-nord-ouest, Cayo Santa Ramona, Cuba, le 19 novembre 2008, 21h53

Mari Chéri, éberlué et haletant: «T'es sûre?»

LadyW, un peu paquetée au mousseux cheapo de Tout inclus: «Envoye, enlève tes bermudas mon bébé, à soir, c'est sur la plage que ça se passe… (en train de triturer le zipper sur son propre pantalon) Coudon, viarge, il est pogné…»

Mari Chéri, marmonnant: «Pas convaincu que ça va être trop le fun. En tout cas, chu mieux de pas prendre froid aux parties, elles sont pas habituées à l'air frais tsé… On serait tellement mieux dans notre chambre. En plus y'a une reprise des Tudors à HBO en espanõl…»

LadyW, s'attaquant maintenant au petit top serré en viscose, ton un peu sec: «Regarde ben, tu voulais de l'aventure et du romantisme cochon… tu vas l'avoir. On a en masse le temps de prendre notre pied ici et de rencontrer Johanne et Martin pour Cuban Idol après.»

Mari Chéri, momentanément distrait de l'activité à venir: « Ah non, pas encore Cuban Idol! Si j'entends encore le beau Artémis éviscérer Livin' la Vida Loca, j'te jure…»

LadyW, qui n'écoute pas, paniquée: «Ah non! J'ai perdu mes bobettes. Je pense qu'elles ont revolé par là-bas proche des pédalos… Minou, va les chercher, je peux pas me lever, chu nu fesses…»

Mari Chéri, vraiment pas dans le mood: «C'est ça, moi c'pas grave si j'ai froid aux noix, mais madame veut pas se promener les fesses nues! (inspectant diligemment l'aire des pédalos) J'les vois pas… On les trouvera demain. »

LadyW, vraiment sèche: «Ben là, non. Premièrement, elles m'ont coûté 32$ chez Sears parce qu'elles sont faites en tissu développé par la NASA qui rehausse et galbe à la fois, et deuxièmement il vente tellement qu'elles vont probablement être rendues au Honduras demain matin.»

Mari Chéri, triomphalement: «Je les ai! Je pensais que quelqu'un avait oublié sa serviette, mais c'était tes culottes! »

LadyW, très business en fourrant les culottes dans son soutien-gorge: «Bon, installe-toi là sur la chaise longue. Va falloir que tu plies les jambes un peu, mais si on grouille pas trop, on sera pas obligés de s'installer à terre…»

Mari Chéri: «Ouch! Eille, c'est pas fait en caoutchouc ces bouts-là…»

LadyW, concentrée: «Mouin, s'cuse. Ok, j'pense que c'est rentré. Mets ta main là, ok, je vais me placer comme ça…»

Un craquement fulgurant déchire la nuit cubaine. La chaise longue se fend en deux et les deux amoureux enlacés de se retrouver, littéralement, le cul dans le sable.

LadyW, qui se relève et s'époussette discrètement la petite pantoufle : «Bon, hum, les Tudors tu dis? Wow.»

Mari Chéri, un peu gêné: « Oui, oui, pis je pense même qu'il reste de la fantaisie de dinde au buffet. Viens mon amour, je t'invite à une nuit d'extase dans notre chambre.»

LadyW, soumise, regardant avec un peu d'effroi les fragments de chaise: «Penses-tu qu'on devrait les enterrer? Les ramener dans nos valises? C't'un peu gênant de les laisser comme ça…»

Mari Chéri: « Laisse faire, je vois des gens qui approchent. Mets vite tes pantalons et viens te cacher en arrière des pédalos.»

(…)

Johanne, un peu paquetée au mousseux cheapo de Tout inclus: « Martin, Martin, j'ai envie de toi… Enlève ton bermuda!»

Fin de la tranche de vie: Plage nord-nord-ouest, Cayo Santa Ramona, Cuba, 22h11

2 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est chien l'histoire de "je pensais que tes bobettes c'était une serviette"!

Pis dire qu'ils se plaignent qu'on n'est pas assez cochonne!!! :)

Mari Chéri a dit...

Damn Woman I can't "take you" anywhere...